Introduction aux enjeux de l’habitat inclusif dans le secteur médico-social
Experte : Fany Cérèse, architecte
Étude de cas française 1 : Maisons des Cultures
Solutions d'habitats partagés pour personnes fragilisées par l'âge ou le handicap
La Maison des Cultures est une société coopérative d’intérêt collectif située en Ile-de-France qui contribue à l’émergence d’une offre d’habitat partagé et accompagné dans une idée de partage, d’entraide et d’inclusion sociale. Son action repose sur les trois piliers de l’habitat inclusif tels que définis par la loi ELAN :
- Il est le chez-soi de la personne, son lieu de vie,
- La personne bénéficie d'une aide en fonction de ses besoins. Cet accompagnement peut aller de la simple veille jusqu'à une présence permanente de professionnels
- Il vise l'inclusion sociale, en impliquant les habitants dans le projet et au quotidien, et à travers les échanges avec l'extérieur, le voisinage, les partenaires.
La SCIC a plusieurs projets dont « la Poussinière », une colocation accueille 10 personnes âgées fragilisées par des troubles cognitifs, comme la maladie d'Alzheimer, ainsi que 2 jeunes personnes et « le Prieuré », un projet d’habitat agricole pour personnes en situation de handicap.
https://www.maisondescultures.com/
Étude de cas française 2 : Fondation John Bost
Village des Gâtines
Le Village des Gâtines propose un ensemble de structures au service des personnes les plus fragiles. Il est constitué de six établissements et de deux agréments : une Maison d’Accueil Spécialisé (MAS) et un Foyer de Vie réparti sur trois établissements. Des structures intermédiaires du Foyer de Vie permettent de proposer une alternance à la vie en Foyer de Vie avec une autonomie plus importante. L’accompagnement se focalise autour de la maitrise des actes de la vie quotidienne avec pour objectif une ouverture vers l’inclusion. Ces espaces de vie sont situés dans un bâtiment appelé « La ferme », qui a une capacité d’accueil de 5 personnes en colocation. Des Appartements de Suite qui permettent à tendre vers l’inclusion et offrant une solution innovante ouverte vers le milieu dit ordinaire. La notion de risque inhérente à ce type de formule est partagée en associant l’usager et la famille en vue d’optimiser les possibilités vers une plus grande autonomie. Capacité d’accueil : 10 personnes en colocation, rattachés au Foyer de vie.
https://www.johnbost.org/villages-des-gatines/
Étude de cas internationale 1 : Municipalité de HÄGERSTEN-ÄLVSJÖ (Stockholm)
Une offre de service inclusive pour les personnes en situation de handicap
Intervenante : Cia Bergström, reponsable du département des logements avec des services spéciaux pour adultes du quartier de Hägersten-Älvsjö.
Conformément à l’approche inclusive suédoise, la municipalité de Hägersten-Älvsjö offre des solutions d’hébergement graduées et ancrées dans la cité, en particulier des appartements partagés et colocations.
https://start.stockholm/
Étude de cas internationale 2 : Leben Lernen (Allemagne)
Des colocations pour personnes vivant avec un autisme sévère
Le projet Leben Lernen de la Fondation Évangélique Johannesstift a débuté en 1992 dans le cadre de la Déshospitalisation / désinstitutionnalisation des personnes accueillies sur le site de l’hôpital psychiatrique Königin Elisabeth Herzberge.
L’objectif du projet était de prendre en charge les personnes souffrant d’un handicap intellectuel qui avaient été égarées (ne nécessitant pas de traitement hospitalier) dans différents services de l'hôpital KEH et de les placer dans d'autres établissements résidentiels.
Aujourd’hui, l’offre résidentielle pour les personnes au handicap très sévère est la suivante :
- Friedrichshain : 5 groupes résidentiels de 8 personnes chacun
- Lichtenberg : 6 groupes résidentiels de 8 personnes chacun
- Alt- Hohenschönhausen : 2 groupes résidentiels externes de 5 personnes.
- Pankow : 4 groupes résidentiels de 4 personnes + 2 appartements individuels
Des ateliers et magasins sont gérés par Leben Lernen pour proposer des activités de jour à ses résidents.
https://www.lebenlernen-berlin.de/
Conclusion par Fany Cérèse, architecte